terça-feira, 10 de julho de 2012

Onfray: a investida do ressentimento. A que vem ele?

Du ressentiment à l’effondrement de la pensée : le symptôme Onfray

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Par Gérard Bensussan , Alain David, Michel Deguy et Jean-Luc Nancy Philosophes
Le texte ci-dessous et la réponse de Michel Onfray font référence à une polémique dont le point de départ est un article de Michel Onfray paru dans le Point du 7 juin dernier sur Qui est Dieu?, un livre de de Jean Soler (éd. de Fallois). Le 28 juin, le Point a publié sur le même sujet un dossier dans lequel on trouve, notamment, des articles du rabbin Yeshaya Dalsace, de Marek Halter, et, à nouveau, de Michel Onfray.
L’article publié par Michel Onfray dans un récent numéro du Point (le 7 juin) pose un problème très grave. Prétendant rendre compte d’une étude de Jean Soler sur la Bible, il donne à l’esprit de vengeance sa plus redoutable expression en l’appliquant à ce qui focalise le ressentiment contemporain, le judaïsme, autant qu’à l'ensemble monothéiste qui en est issu.
Laissons à d’autres le soin de discuter (s’il peut être discutable) le livre de Jean Soler et ne retenons ici que ce qu’en présente Onfray, qui est atterrant : le judaïsme, loin de supprimer le polythéisme, est «monolâtrique». Loin d’avoir inventé une morale universelle, il ne sert que des intérêts tribaux et égoïstes d’un peuple qui autrefois comme aujourd’hui se donne pour seule ambition de dominer les autres. Il faut citer cette phrase stupéfiante : «Le monothéisme devient une arme de guerre forgée tardivement pour permettre au peuple juif d’être et de durer, fût-ce au détriment des autres peuples. Il suppose une violence intrinsèque exterminatrice, intolérante, qui dure jusqu’aujourd’hui.» Et pour faire bon poids, Onfray ajoute que les Juifs sont le premier peuple à avoir perpétré des génocides (le génocide hitlérien étant lui-même d’ailleurs d’inspiration et de facture juives) et que la Shoah n’a pas l’importance exceptionnelle qu’on lui attribue habituellement.
Michel Onfray se réclame, depuis qu’il publie, de Nietzsche. Or il pratique en permanence l’esprit de vengeance, il est le prototype de ce que l’auteur du Zarathoustra identifiait comme «l’homme de ressentiment». Il fait profession de dénoncer l’establishment, et en particulier les gloires philosophiques, les religions ou Freud, mais cette dénonciation n’est que la constante et obstinée dénégation de la pensée. Baptisant hédonisme ce qui n’est qu’une complaisance démagogique pour la bassesse, quêtant auprès de l’opinion une reconnaissance que ses pairs en philosophie lui ont globalement refusée, il s’est acquis, ces dernières années, une notoriété exceptionnelle fondée tout ensemble sur l’intimidation et sur cette vague fascination que les sociétés entretiennent pour les démarches vulgaires.
On aurait pu en rester là, au malentendu, en haussant les épaules et rangeant par profits et pertes les bénéfices liés à l’imposture, mais Onfray, selon une trajectoire qui, après-coup, ne surprend pas franchit aujourd’hui un certain Rubicon.
Inutile de s’étendre sur les propos écoeurants contenus dans son texte du Point. Il n’y a guère de sens, jusqu’à nouvel ordre, à argumenter contre une idéologie qui désigne les Juifs comme les éternels porteurs d’une pulsion de mort dont notre époque continuerait à être victime. La vraie question est celle de la nature de l’audience d’une idéologie qui plaît à notre temps. En atteste, hélas, au-delà de l’article que nous évoquons, le dossier qui est paru dans la dernière livraison du Point (le numéro paru le 28 juin). Sous le titre «La polémique Michel Onfray-Jean Soler», cet hebdomadaire a construit un «débat» dans lequel Onfray, occupant en surplomb la place du philosophe non conformiste et politiquement incorrect, ferraille dédaigneusement en répondant à quelques objecteurs qui ont pourtant en commun de lui avoir concédé ce qui est pour cet homme si avide de revanche l’essentiel, sa légitimité de philosophe. Or ce n’est que par une imposture dont il faudrait prendre le temps de décrypter la portée qu’Onfray a pu s’acquérir la réputation d’être philosophe. Faire l’hypothèse de sa non-légitimité (ce qui nous paraît le minimum) serait rendre vain tout débat et transformer le Point, de journal courageux qu’il se voudrait, ayant accepté le risque de l’anticonformisme, en un support médiatique réductible à n’importe quel tabloïd soucieux d’audience, hors d’état de séparer le bon grain de la pensée de l’ivraie de la niaiserie idéologique ; qui plus est, dans le cas présent, se faisant le complice de propos dangereusement irresponsables.
En d’autres termes, il ne s’agit pas, par-delà cet article du Point, de débattre avec Onfray, ou contre lui, mais de s’interroger sur les raisons de la notoriété dont il jouit. Pourquoi cette audience, de quoi est-elle le symptôme ? Faut-il évoquer l’antisémitisme ?
On ne pourra éviter en tout état de cause de faire ici l’hypothèse d’une étrange maladie, qui n’a peut-être pas encore de nom, mélange de fascination obsessionnelle pour le judaïsme, d’incompréhension et de ressentiment pour l’histoire et le destin que ce dernier signifie pour l’humanité. Certains des plus grands penseurs du XXe siècle ont donné à entendre cela, Levinas, Derrida, Blanchot, d’autres encore, lesquels ont vu dans le judaïsme non la religion particulière d’une communauté (ce qu’il est évidemment aussi) mais une catégorie universelle de la pensée.
La position d’Onfray correspond à un certain effondrement de la pensée, à cette équivoque contemporaine qui voudrait que le judaïsme soit à la fois porteur d’une signification historiale et objet d’une récurrente dénégation et rivalité mimétique. Cette équivoque est plus lourde de conséquences que le personnage inconsistant qui s’en est fait aujourd’hui le héraut. Néanmoins la position de philosophe médiatique que par son talent très particulier il s’est acquise, aussi bien que l’incroyable violence des propos qu’il tient, propos de nature à légitimer une autre violence, celle qui règne sur des scènes qui ne sont pas qu’intellectuelles, nous incitent, comme philosophes, à réagir, à inviter la communauté des philosophes à réagir également, à demander enfin quelle sorte de place occupe aujourd’hui Michel Onfray parmi les voix de la philosophie.
Car si lui-même n’est pas le philosophe qu’il dit, qu’est-il et de quoi est-il le symptôme ? N’est-ce pas à dresser des barrières contre la force proprement philosophique du «judaïsme» que s’emploie Michel Onfray dans son article, et n’est-ce pas cette dernière version du ressentiment, confronté à la signification historiale de l’extermination et de la «question juive», qui explique l’étonnante faveur qui entoure ses écrits ?
A lire, la réponse de Michel Onfray : «Sale temps pour la pensée debout»

O colapso financeiro nos Estados Unidos



Por Argemiro Ferreira
O colapso financeiro à vista nos EUA
Caro Nassif,
A pedido do amigo Renato Guimarães, traduzi do inglês para a revista online dele, Mirante, o contundente e muito oportuno artigo de Paul Craig Roberts transcrito abaixo (está também no Mirante:http://revistamirante.wordpress.com/2012/07/02/o-misterio-do-dolar-resis...).
O original inglês saiu em junho no blog do autor, Global Research:http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=31272).
O dr. Roberts, professor de Economia, foi no passado Secretário Assistente do Tesouro dos EUA (1981-82, administração Ronald Reagan), Editor Associado do jornal Wall Street Journal e colunista da revista Business Week. Seu último livro nos EUA, How the Economy Was Lost, acaba de ser publicado pela CounterPunch-AK Press. Na Alemanha será lançado ainda este mês Economies in Collapse. Ele escreve regularmente para CounterPunch, a revista do polêmico Alexander Cockburn (sugiro ainda que os leitores confiram o CounterPunch clicando http://www.counterpunch.org/).
Segue o texto.
O mistério do dólar resistente
Paul Craig Roberts
A questão persiste, a nos desafiar, desde o início da crise financeira e da Flexibilização Quantitativa. Como o Fed (Junta da Reserva Federal) conseguirá manter a taxa zero de juros para os bancos e taxas de juros negativas, reais, para os poupadores e detentores de títulos, se o governo dos EUA está acrescentando, a cada ano, US $ 1,5 trilhão à dívida nacional, com seus déficits orçamentários? Há não muito tempo, o Fed anunciou que pretende insistir nessa política – e ainda vai mantê-la por mais dois ou três anos. Na verdade, o Fed tornou-se prisioneiro dela. Sem as taxas de juros artificialmente baixas, o serviço da dívida (sobre a dívida nacional) seria tão grande que levantaria dúvidas sobre a avaliação de crédito do Tesouro dos EUA, a viabilidade do dólar, e os trilhões de dólares em swaps de taxa de juros – e outros derivativos viriam descolados.
Em outras palavras: desregulamentação financeira levando a jogadas de Wall Street, a decisão do governo dos EUA de socorrer os bancos e mantê-los respirando e a política de taxa zero de juros, do Federal Reseve colocaram o futuro econômico dos EUA e sua moeda numa posição insustentável e perigosa. Não será possível continuar a inundar os mercados de ações com US$ 1,5 trilhão em novos temas a cada ano enquanto a taxa de juro das obrigações é inferior à taxa de inflação. Todo mundo que compra um título do Tesouro está comprando um ativo sofrendo depreciação. Além disso, o risco de capital ao se investir em Treasuries é muito elevado. A baixa taxa de juros significa que o preço pago pelo título é muito alto. Um aumento nas taxas de juros, que terá de vir mais cedo ou mais tarde, vai levar ao colapso do preço dos títulos e impor perdas de capital aos detentores de títulos, tanto nacionais como estrangeiros.
A questão é: quando será esse cedo ou tarde? E o objetivo deste artigo é examinar a questão.
Comecemos por responder à pergunta: como é que uma política tão insustentável conseguiu perdurar tanto tempo?
Um conjunto de fatores está contribuindo para a estabilidade do dólar e do mercado de títulos. Um fator relevante é a situação na Europa. Lá também existem problemas reais, e a imprensa financeira mantém nossa atenção na Grécia, na Europa e no euro. A Grécia deixará a União Europeia, ou será chutada para fora? O problema da dívida soberana se estenderá à Espanha, à Itália e, essencialmente, a toda parte, com exceção da Alemanha e dos Países Baixos?
Será isso o fim da UE e do euro? Todas essas são questões muito dramáticas que mantêm a atenção fora da situação dos Estados Unidos – que é, provavelmente, ainda pior.
O mercado de títulos do Tesouro também é ajudado pelo medo que os investidores individuais têm do mercado de capitais – transformado num cassino, devido à alta frequência dos negócios.
Comércio de alta frequência é aquele de transações eletrônicas baseadas em modelos matemáticos que tomam as decisões. Firmas de investimento competem a partir da velocidade dessas decisões, obtendo ganhos de fração de centavo e talvez mantendo posições por apenas uns poucos segundos. Esses não são investidores de longo prazo. Satisfeitos com os ganhos diários, eles fecham todas as posições ao fim de cada dia.
Tais transações de alta frequência constituem hoje 70-80% de todos os negócios em ações. Para os investidores tradicionais, o efeito disso é uma azia desagradável, daí estarem abandonando o mercado de equities. Inseguros quanto à solvência dos bancos, eles acabam por optar pelos títulos do Tesouro; os bancos pagam quase nada pelos depósitos, enquanto os títulos do Tesouro renderão cerca de 2% nominal, o que significa, usando-se o oficial Índice de Preços ao Consumidor, perda de 1% do capital a cada ano. Usando-se a medida correta de inflação de John Williams (shadowstats.com), a perda deles será muito maior. Mesmo assim, a perda seria uns dois pontos percentuais menor do que se estivessem num banco. E mais: ao contrário dos bancos, o Tesouro pode usar o Federal Reserve para imprimir o dinheiro, cobrindo seus títulos. Ou seja, o investimento em títulos pelo menos retorna o valor nominal do investimento, mesmo que seu valor real seja muito menor. (Para uma descrição da High-frequency trading, ver:http://en.wikipedia.org/wiki/High_frequency_trading).
A mídia financeira presstitute[1] nos diz que a fuga para os títulos do Tesouro estadunidense da dívida soberana da Europa, do euro condenado e do contínuo desastre imobiliário financia os déficits anuais de US$ 1,5 trilhão em Washington. Sob a influência de tal imprensa financeira, os investidores podem estar respondendo dessa forma. Outra explicação para a estabilidade da política insustentável do Federal Reserve é o conluio entre Washington, Fed e Wall Street. Teremos de acompanhar o desdobramento na medida em que seguir avançando.
Ao contrário dos japoneses, cuja dívida nacional é a maior de todas, os estadunidenses não são donos de sua própria dívida pública. Grande parte da dívida dos EUA tem donos no exterior, em especial na China, no Japão e na OPEP (países exportadores de petróleo). Isso deixa a economia dos EUA em mãos estrangeiras. Se a China, por exemplo, se considerar provocada indevidamente por Washington, poderá despejar nos mercados mundiais até US$ 2 trilhões de seus ativos em dólares estadunidenses. Entrariam em colapso todos os tipos de preços, e o Fed teria de criar rapidamente o dinheiro capaz de cobrir o dumping chinês com instrumentos financeiros com predominância de dólar.
Os dólares impressos para comprar o dumping chinês de ativos em dólar dos EUA ampliariam a oferta de dólares nos mercados de câmbio e reduziriam a taxa de câmbio da moeda. O Fed, na falta de moedas estrangeiras para comprar os dólares, teria de apelar para os swaps de fundos soberanos da Europa endividada-conturbada, por rublos da Rússia cercada pelo sistema antimísseis dos EUA, por ienes do Japão já sobrecarregado de compromisso nos EUA, a fim de trocar os dólares por euros, rublos e iênes.
Estes swaps cambiais estariam registrados nos livros – e, portanto, seriam irresgatáveis, tornando problemático o recurso posterior esses swaps. Em outras palavras: mesmo se o governo dos EUA pudesse pressionar seus aliados e fantoches a trocarem as moedas deles, mais fortes, por moeda estadunidense depreciada, esse não seria um processo repetitivo. Da mesma forma que os BRICS, os integrantes do império estadunidense não sonham em ficar amarrados ao dólar.
Mas para a China, por exemplo, despejar seus dólares de uma só vez seria apenas dispendioso, já que isso iria diminuir o valor dos ativos denominados em dólar, na proporção em que se desse o despejo. A menos que a China tenha de enfrentar um ataque militar dos EUA e precise defender-se do agressor, seria preferível, como um ator econômico racional, desfazer-se lentamente da moeda estadunidense. Da mesma forma como o Japão, a Europa, a OPEP, tampouco gostariam de destruir sua própria riqueza acumulada com os déficits comerciais dos Estados Unidos despejando seus próprios dólares. Mas as indicações são de que todos eles preferem deixar de ser detentores de dólares.
Ao contrário da imprensa financeira dos EUA, os estrangeiros que têm ativos em dólares observam certas coisas com preocupação: o orçamento atual dos EUA e os déficits comerciais do país; a deterioração da economia estadunidense; as jogadas arriscadas e sem cobertura; os planos hegemônicos enganosos. Diante do quadro, concluem: "Preciso sair cautelosamente disso tudo".
Também os bancos estadunidenses têm forte interesse em preservar o status quo. Não apenas têm títulos do Tesouro dos EUA: potencialmente são os maiores detentores desses títulos. Podem tomar emprestado do Fed, a taxa zero de juros, e adquirir Treasuries de 10 anos a 2%, obtendo assim lucro nominal de 2% para compensar perdas em derivativos. Os bancos podem tomar emprestados dólares do Federal Reserve, grátis, e alavancá-los em transações com derivativos. Como observou Nomi Prins, os bancos estadunidenses não querem negociar contra eles próprios e suas livres fontes de recursos através da venda de seus haveres em títulos. Ao mesmo tempo, na eventualidade de fuga dos dólares de estrangeiros, o Fed poderia reforçar a demanda externa de dólares, exigindo que os bancos estrangeiros que queiram operar nos EUA elevem o total de suas reservas, que são lastreadas em dólar.
Eu poderia continuar, mas creio ser isso suficiente para mostrar que até mesmo atores no processo que poderiam sustá-lo percebem o interesse deles próprios em não balançar o barco. Preferem optar por uma retirada tranquila e lenta dos dólares, antes de estourar a crise.
Isso não é possível indefinidamente. O próprio processo de retirada gradual dos dólares tenderia a causar pequenos e contínuos declínios no valor da moeda – o que culminaria num rush para sair. Mas os estadunidenses não são as únicas pessoas iludidas.
O próprio processo da retirada lenta pode pôr abaixo a casa dos EUA. Os BRICS – Brasil, maior economia da América do Sul; Rússia, detentora de armas nucleares e economia independente de energia, da qual depende a Europa Ocidental (formada por fantoches da OTAN de Washington); Índia, nuclearmente armada e um dos dois gigantes em ascensão na Ásia; China, nuclearmente armada e maior credor de Washington (depois do Fed), fornecedora dos EUA em produtos manufaturados e de tecnologia avançada, além de novo bicho-papão a ser usado na próxima guerra fria lucrativa pelo complexo militar-industrial; e África do Sul, a maior economia da África – estão no processo de fundação de um novo banco. O novo banco permitirá às cinco grandes economias conduzir seu comércio sem usar dólares estadunidenses.
Além disso, o Japão – um estado fantoche dos EUA desde a II Guerra Mundial – está a ponto de entrar num acordo com a China, pelo qual o iên japonês e o yuan chinês serão objeto de intercâmbio direto. O comércio entre os dois países asiáticos será então realizado nas próprias moedas deles, sem a utilização dos dólares estadunidenses. Isso vai reduzir o custo do comércio exterior entre os dois países, pois eliminará o pagamento de comissões cambiais na conversão de yen e yuan em dólares – não uma, mas duas vezes.
Ao mesmo tempo, essa explicação oficial para o novo relacionamento direto, evitando o dólar estadunidense, é simplesmente a diplomacia falando. Os japoneses estão esperando, como os chineses, para sair da prática de acumular dólares cada vez mais por ter de estacionar seus excedentes comerciais em Treasuries – os títulos do Tesouro dos EUA. O governo japonês fantoche dos EUA espera que a Washington hegemônica não exija que o Japão ponha fim ao entendimento com a China.
Chegamos assim ao âmago da questão[2]. A pequena percentagem de americanos conscientes e informados fica intrigada pelo fato de os banqueiros escaparem, sem sequer serem processados ou mesmo importunados por seus crimes financeiros. A explicação poderia ser esta: os bancos "grandes demais para quebrar" são coadjuvantes de Washington e do Federal Reserve na manutenção da estabilidade do dólar – e dos mercados de títulos do Tesouro – face à política insustentável do Fed.
Vejamos primeiro como os grandes bancos podem manter baixas as taxas de juros dos Treasuries (títulos do Tesouro), inferior à taxa da inflação apesar do aumento constante da dívida dos EUA como percentagem do PIB – assim preservando a capacidade do Tesouro de pagar o serviço da dívida. Os bancos do grupo "grandes demais para quebrar" ameaçados têm um enorme interesse em taxas de juros baixas e no sucesso da política do Fed. Esses bancos grandes estão posicionados para tornar a política do Fed um sucesso. O JP Morgan Chase e outros bancos tamanho-gigante podem reduzir as taxas de juros do Tesouro e, assim, elevar os preços dos bônus, fazendo uma jogada, através da venda de swaps da taxa de juros (IRSwaps).
Uma empresa financeira que vende IRSwaps está na verdade vendendo um acordo para pagar taxas de juros flutuantes como taxas de juros fixas. O comprador está adquirindo um acordo que exige dele pagar uma taxa fixa de juros em troca de receber uma taxa flutuante. A razão que leva um vendedor a pegar o atalho do IRSwap, isto é, a pagar por uma taxa flutuante como se fosse taxa fixa, é a sua crença de que as taxas vão cair. O atalho pode fazer as taxas cairem e, assim, elevar os preços dos Treasuries. Quando isso acontece, como ilustram os gráficos emhttp://www.marketoracle.co.uk/Article34819.html, ocorre uma corrida no mercado de títulos do Tesouro – aquilo que a mídia financeira presstituteatribui à "fuga para o porto seguro do dólar dos EUA e dos bônus do Tesouro." De fato, a evidência circunstancial (veja os gráficos no mesmo link acima) é que os swaps são vendidos por Wall Street sempre que o Federal Reserve precisa evitar um aumento das taxas de juros a fim de proteger a sua política (sem isso ela seria insustentável). As vendas de swaps criam a impressão de um voo para o dólar, mas na realidade não ocorre voo algum. Como os IRSwaps não requerem troca de qualquer ativo principal ou real e são apenas uma aposta em movimentos da taxa de juros, não há limite para o volume de IRSwaps.
Para alguns observadores, esse aparente conluio sugere que o motivo pelo qual os banqueiros de Wall Street ainda não foram processados por seus crimes é que eles são parte essencial da política do Federal Reserve para preservar o dólar estadunidense como moeda mundial. Possivelmente o conluio do Federal Reserve com os bancos é organizado, mas sequer teria de ser assim. Os bancos são beneficiários da política de taxa de juros zero, conduzida pelo Fed. É do interesse dos bancos apoiá-la. O conluio organizado não é necessário.
Passemos agora às barras de ouro e de prata. Com base numa análise sólida, Gerald Celente e outros talentosos videntes previram que o preço do ouro seria de US$ 2.000 por onça até o final do ano passado. Barras de ouro e prata continuaram em 2011 a sua ascensão de uma década, mas em 2012 os preços do ouro e da prata despencaram. E o valor do ouro ficou US$350 menor, por onça, do que seu melhor preço, US$ 1.900.
Diante da análise que tenho apresentado, qual a explicação para a reviravolta nos preços do lingote de ouro? A resposta, de novo, é curta. Algumas pessoas familiarizadas com o setor financeiro acreditam que o Federal Reserve (e talvez também o Banco Central Europeu) coloca vendas a descoberto de ouro através dos bancos de investimento, garantindo quaisquer perdas ao pressionar uma peça no teclado do computador – como se os bancos centrais fossem capazes de transformar o ar em dinheiro.
Ouvi de gente informada que, como uma percentagem pequena de pessoas do lado comprador, nas vendas curtas, realmente prefere receber a entrega em barras de ouro e prata, e a maioria se contenta com o arranjo financeiro em dinheiro, não há limite para a venda a descoberto de ouro e prata. A venda a descoberto pode realmente exceder a quantidade existente conhecida de ouro e prata.
Algumas pessoas que têm acompanhado o processo há anos acreditam que a venda a descoberto dirigida pelo governo já ocorre há um longo tempo. Mesmo sem a participação do governo, os bancos podem controlar o volume do comércio de títulos em ouro e lucram com as operações. A venda a descoberto tornou-se recentemente tão agressiva que não apenas retarda a elevação dos preços do ouro, mas puxa o preço para baixo. Será essa agressividade um sinal de que o sistema equipado está próximo de ser "descolado"?
Em outras palavras: "nosso governo", o governo que supostamente nos representa, mais do que os poderosos interesses privados que o elegem (com multimilionárias contribuições de campanha, agora legitimadas pela Supremo Tribunal sob controle republicano), está fazendo o que pode para privar a nós, meros cidadãos, escravos, servos e "extremistas domésticos", de nos proteger e proteger a riqueza que nos resta depois da política monetária de libertinagem do Federal Reserve. A venda a descoberto, sem a intermediação do dólar, impede que a crescente demanda do lingote físico aumente o preço do ouro.
Jeff Nielson explica outro expediente para que os bancos possam vender lingotes de ouro mesmo se não tiverem lingotes (leia em http://www.gold-eagle.com/editorials_08/nielson102411.html). Nielson diz que o JP Morgan é o guardião, há muito tempo, do maior fundo de prata, sendo ainda o maior "vendedor a descoberto" de prata. Sempre que o fundo de prata aumenta suas participações de ouro, o JP Morgan reduz o montante equivalente. As vendas a descoberto compensam a elevação do preço que resultaria do crescimento da demanda de prata física. Nielson também relata que os preços de ouro podem ser suprimidos mediante aumento de exigências marginais àqueles que compram ouro com alavancagem. A conclusão é que os mercados de ouro podem ser manipulados, assim como o mercado de letras do Tesouro e as taxas de juros.
Por quanto tempo ainda podem continuar tais manipulações? Quando será que uma proverbial boca no trombone vai dar um basta e bater o martelo?
Se fôssemos capazes de precisar a data, claro, seríamos os próximos megabilionários.
Eis aqui alguns dos catalisadores à espera da ignição que vai acender o incêndio e queimar o mercado de títulos do Tesouro e o dólar estadunidense:
Uma guerra com o Irã, exigida pelo governo de Israel, começando na Síria, para interromper o fluxo de petróleo e, consequentemente, a estabilidade das economias ocidentais ou atolar os EUA e seus frágeis fantoches da OTAN num conflito armado com a Rússia e a China. O estrago do petróleo iria degradar ainda mais as economias dos EUA e da União Europeia, mas Wall Street continuaria a lucrar com seus negócios.
Uma estatística econômica desfavorável teria o mérito de acordar os investidores para a realidade da economia dos EUA. Uma estatística, claro, que a mídia presstitute não seja capaz de distorcer.
Uma afronta à China, com o governo chinês decidindo empurrar mais para baixo os EUA, até o estágio humilhante de Terceiro Mundo, o que vale um trilhão de dólares.
Mais erros e trapalhadas com derivativos, como o mais recente do JP Morgan Chase. Deixando cambaleante, outra vez, o sistema econômico dos EUA, eles nos lembram de que nada mudou.
A lista é longa. Há um limite para o número de erros estúpidos e políticas financeiras corruptas que o resto do mundo está disposto a aceitar da parte dos EUA. Quando esse limite for ultrapassado, será o fim para a "única superpotência do mundo" e para os detentores de instrumentos denominados em dólar.
A desregulamentação financeira transformou o sistema financeiro, que anteriormente servia a negócios e consumidores, num cassino onde a jogatina e as apostas não são cobertas. Apostas sem cobertura, juntamente com a política da taxa de juros zero, do Fed, expuseram o padrão de vida e a riqueza dos estadunidenses a enorme decadência. Idosos aposentados que viviam de suas poupanças e investimentos – IRAs e 401 (k)s[3]– nada podem ganhar com o dinheiro deles e são forçados a consumir o próprio capital, privando os herdeiros das heranças. A riqueza acumulada está consumida.
Em consequência da exportação de empregos para o exterior, os EUA tornaram-se um país dependente de importações. Depende de bens manufaturados produzidos em outros países, como roupas e sapatos. Quando a taxa de câmbio fizer o dólar cair, os preços domésticos nos EUA vão subir, e o consumo real do país dará um grande salto. Os americanos, então, passarão a consumir menos. E o padrão de vida cairá bruscamente.
As graves consequências dos erros enormes feitos em Washington, em Wall Street e nos escritórios corporativos são mantidos à distância pela política insustentável das baixas taxas de juros e da omissão da imprensa financeira corrupta, enquanto a dívida cresce vertiginosamente. O Fed passou por essa experiência antes. Durante a II Guerra Mundial, o Federal Reserve manteve baixas as taxas de juros. Isso foi feito para ajudar as finanças do Tesouro em meio ao conflito, minimizando a carga de juros da dívida de guerra. O Fed manteve baixas as taxas de juros, comprando os papéis da dívida. A inflação no pós-guerra, resultante disso, levou em 1951 ao acordo entre o Federal Reserve e o Tesouro. Ficou então acertado entre eles que o Federal Reserve deixaria de "monetizar" – converter em dinheiro – a dívida e permitiria a elevação das taxas de juros.
O atual presidente do Fed, Ben Bernanke, falou de uma "estratégia de saída". Disse que, quando a inflação ameaçar, ele poderá detê-la tomando o dinheiro de volta do sistema bancário. No entanto, ele só poderia fazer isso se vendesse títulos do Tesouro, o que significaria elevação das taxas de juros. Aumento das taxas de juros pode ameaçar a estrutura derivativa, causar perdas de títulos, e elevar o custo tanto do serviço da dívida privada, tanto quanto da pública. Em outras palavras, evitar a inflação com a monetização da dívida traria mais problemas imediatos do que a inflação. Ao invés de fazer o sistema entrar em colapso, não seria mais inteligente o Fed soprar para longe as dívidas maciças?
A inflação, eventualmente, iria corroer o poder de compra e o uso como moeda de reserva do dólar, fazendo ainda definhar o conceito de credibilidade do governo dos EUA. No entanto, o Fed, os políticos e os gangsters financeiros iriam preferir uma crise mais tarde do que mais cedo. Atrasar o relógio de um navio afundando é preferível a afundar com ele. Enquanto puderem usarswaps de taxa de juros para empurrar os preços dos títulos do Tesouro, e enquanto puderem usar lingotes sem ouro para impedir aumento dos preços de ouro e prata, a falsa imagem dos EUA como porto seguro para os investidores pode ser perpetuada.
No entanto, os US$ 230.000.000.000.000 em apostas com derivativos dos bancos estadunidenses ameaçam trazer suas próprias surpresas. O JPMorgan Chase teve de admitir que a sua perda em derivativos, anunciada recentemente como de US$ 2 bilhões, é maior do que isso. E o que mais, muito mais, está para ser revelado? De acordo com a Controladoria da Moeda, os cinco maiores bancos detêm 95,7% de todos os derivativos. Os cinco bancos detentores de 226 trilhões de dólares em apostas com derivativos são jogadores altamente alavancados. Por exemplo, o JPMorgan Chase tem ativos totais de US$ 1,8 trilhão, mas detém US$ 70 trilhões em apostas com derivativos – uma relação de US$ 39 em apostas com derivativos para cada dólar de ativos. Um banco nessa situação não tem de perder muitas apostas mais antes de estar arrebentado.
Ativos, claro, não são capital baseado em risco. De acordo com relatório da Controladoria da Moeda em 31 de dezembro de 2011, o JPMorgan Chase mantém US$ 70,2 trilhões em derivativos e apenas US$ 136 bilhões em capital baseado em risco. Em outras palavras, as apostas do banco em derivativos são 516 vezes maiores do que o capital que cobre tais apostas.
É difícil imaginar uma posição mais imprudente e instável para um banco se colocar, mas a Goldman Sachs vai ainda mais além. Os US$ 44 trilhões em apostas com derivativos desse banco estão cobertos por apenas US$ 19 bilhões de capital baseado em risco, o que aponta apostas 2.295 vezes maiores do que o capital que as cobre.
As apostas em taxas de juros compreendem 81% de todos os derivativos. São esses os derivativos que suportam os altos preços dos títulos do Tesouro dos EUA, apesar dos aumentos maciços da dívida dos EUA e sua monetização (transformação em moeda).
As apostas de US$ 230 trilhões de dólares em derivativos nos bancos estadunidenses, concentradas em cinco grandes bancos, são 15,3 vezes maiores do que o PIB dos EUA. Um sistema político falido que permite a bancos não regulamentados apostas a descoberto 15 vezes maiores do que a economia dos EUA é um sistema a caminho de falência catastrófica. Como se generalizam as suspeitas sobre a fantástica falta de discernimento nos sistemas políticos e financeiros estadunidenses, a catástrofe anunciada vai se tornar realidade.
Todo mundo quer uma solução, então vou oferecer uma. O governo dos EUA deve simplesmente cancelar os US$ 230 trilhões de dólares em apostas com derivativos, declarando-os sem validade, efeito ou valor. Como não estão envolvidos ativos reais, apenas jogatina em valores imaginários, conceituais, o único efeito maior do fechamento ou soma de todos os swaps(principalmente contratos não ortodoxos entre contrapartes) seria o de tirar US$ 230 trilhões de risco alavancado fora do sistema financeiro. Os gangsters financeiros, que querem continuar a usufruir os ganhos com apostas, enquanto o público subscreve as perdas deles, iriam gritar e espernear, a pretexto da santidade dos contratos. Mas um governo que pode assassinar seus próprios cidadãos ou jogá-los em masmorras sem o devido processo legal pode abolir todos os contratos que quiser em nome da segurança nacional. E certamente, ao contrário da guerra contra o terror, expurgar o sistema financeiro dos derivativos da jogatina iria melhorar muito a segurança nacional.
[1] A palavra inventada pelo autor para a mídia financeira junta sarcasticamente press (imprensa) e prostitute (prostituta). (Nota do tradutor)
[2] O autor recorre à expressão inglesa "nitty and gritty", tão popular que até batizou um grupo de rock, mas sem correspondente em português. "Nitty" é "lendeoso", de lêndea; "gritty" é "areoso" (de areia). (N. do T.)
[3] Clique http://en.wikipedia.org/wiki/401(k)_IRA_matrix para saber mais, no Wikipedia (em inglês) sobre IRAs e 401 (k) s. (N. do T.)