La guerre dans la partie centrale du monde visait la Russie à moyen terme et la Chine à long terme, mais elle ciblait également le démantèlement de l’espace européen.
La stratégie du chaos, créatif ou non, s’est révélée assez efficace pour le maintien d’une tension suffisante justifiant une certaine forme de déploiement.
La guerre en Syrie vise à détruire l’État syrien et son remplacement par un régime plus ou moins client en vue de démanteler l’alliance Damas-Téhéran-Hezbollah et préparer le terrain à un plus grand encerclement de l’Iran en vue d’y changer son régime. Une fois la Syrie et l’Iran acquis, la voie est grande ouverte devant le Grand Jihad Otanien en Asie centrale, mettant en péril l’ensemble du flanc méridional de la Russie, aux prises sur ses marches occidentales avec le rapprochement et la montée en puissance du déploiement militaire de l’OTAN en Pologne, en Ukraine, dans les pays baltes et la Roumanie.
La déstabilisation de la Russie en vue de son démantèlement géographique permettra de prendre en tenaille la Chine sur son flanc occidental avec l’outil des musulmans Ouïghours du Turkestan, au Nord avec la Mongolie, à l’Est en péninsule coréenne et au Japon, en Mer de Chine Orientale et enfin au sud avec le le Tibet et l’antagonisme vietnamien.
Ceci n’est que la partie visible de l’histoire. En réalité, l’une des cibles les plus importantes de ce plan n’est ni la Russie ni la Chine mais l’Europe. La sortie de la Grande-Bretagne de l’Union Européenne aurait du nous alerter sur un autre plan sous-jacent dont le but est la mise au pas préventif d’un bloc géostratégique à neutraliser.
La déstabilisation de l’Afrique du Nord et du Levant vise également l’affaiblissement progressif de l’Europe.
Cela nous amène à la prochaine phase qui se prépare et dont le théâtre sera le flanc sud de l’Europe occidentale. Les lignes d’approvisionnement en énergie fossile de pays comme la France, l’Espagne et l’Italie sont en ligne de mire.
L’Algérie et le Maroc sont les seuls deux pays d’Afrique du nord dont la déstabilisation pourrait porter un coup fatal à l’Union Européenne.
Quel que soit le niveau d’intégration de ces deux pays à l’ordre mondial ou quel que soit leur niveau de développement ou de coopération, ils ne sont plus à l’abri de très grosses surprises ou à des formes d’approche totalement nouvelles, audacieuses et pas du tout orthodoxes.
La déstabilisation de cette région très proche de l’Europe peut prendre diverses formes et exploiter les clivages internes et externes déjà existants mais l’objectif sera l’Europe.
Les pays de l’Union Européenne n’ont aucun moyen de faire face à un éventuel effondrement stratégique en Méditerranée occidentale.
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